Mort des petits commerces : à qui la faute ?

À écouter le gouvernement, certains médias et certaines associations de commerçants,  les petits commerces seraient menacés par les manifestations, les grèves (gilets jaunes, retraites, santé) ou encore les droits qui encadrent notre exploitation (salaire minimum, protections contre le licenciement etc.). Pourtant, la gestion de la crise sanitaire illustre bien les logiques politiques qui œuvrent en faveurs des plus riches et des grandes entreprises capitalistes.

Depuis le début de la crise sanitaire l’État a constamment privilégié les grandes entreprises. Les miettes jetées aux petits commerces n’empêcheront pas les faillites en cascade et la précarité toujours plus grande que subiront les personnes, employées ou indépendantes, qui travaillent dans l’artisanat, les circuits courts et les commerces de proximité.
Le « monde d’après » est déjà là : la dette accumulée pour maintenir à flot le capitalisme durant la pandémie ne sera pas payée par les plus riches. La rigueur budgétaire s’annonce déjà alors même que le virus sévit toujours et fait des ravages chez les plus précaires, salarié·es comme chez les artisan·es ou commerçant·es. 
Cet état de fait n’est pas nouveau : il est la continuité d’une logique politique qui est celle du capitalisme.

Commerçant·es, vous êtes aussi victimes du système capitaliste que vous avez tant aimé.

Qui a tué le petit commerce ? Dans les années 1970/80 c’est la création de grandes surfaces en périphérie qui a ruiné tant de commerces dans les villes ainsi que dans les villages alentours. Elles ont entraîné faillites, suicides et pauvreté . Elles n’ont laissé guère le choix, à de nombreux commerçant-e- qu’à trouver un emploi salarié à bas coût dans ces même enseignes.  Aujourd’hui, la même logique est à l’œuvre avec l’avènement du commerce en ligne et des géants tel que Amazon, où des grandes enseignes de vente à prix cassé (Primark).
Telle est la logique du capitalisme : sous couvert de « marché libre » les grosses entreprises aspirent les richesses et entretiennent des logiques de monopoles. Le capitalisme ne peut pas être mieux géré et il n’est pas réformable. De par sa nature, il est un système inégalitaire que nous trouvons injuste. Pour se perpétuer, il doit engranger toujours plus de profit, être toujours plus rentable, au détriment des besoins humains les plus fondamentaux de ceux et celles qui en pâtissent et au prix de la destruction de notre environnement. Il est grand temps d’en finir avec lui.
 
La crise actuelle n’en est qu’à ses débuts. Elle ouvre des opportunités pour toutes les victimes de l’exploitation capitaliste. 

Changeons le système pour un monde meilleur autogéré, égalitaire et libertaire. 

Union communiste libertaire Toulouse et alentours le 11 janvier 2021


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