Face à la répression en manif, organise et protège-toi !

La répression est plus que jamais un sujet à ne pas négliger lors des manifestations. Pour éviter que des camarades ne se retrouvent en difficulté pendant ces dernières, notre groupe a jugé utile de rappeler quelques bonnes pratiques et conseils afin de faire en sorte de mieux organiser la solidarité lorsque la répression s’abat sur le cortège.

Venir en manif

★Ne pas partir en manif seul·e : si tu le peux, vas-y avec des ami·es/connaissances, tu peux aussi te rapprochez des organisations présentes.

Si tu y vas seul·e : préviens des proches de l’heure de ton départ et l’heure estimée de ton retour.

Ne pas porter des choses pouvant être facilement attrapées et porter une tenue confortable : éviter les boucles d’oreilles, cheveux relâchés et privilégier des baskets et/ou des chaussures de sécurité ainsi que des vêtements peu identifiables. Prévois une tenue de rechange pour être plus à l’aise pour venir et revenir de la manif.

Ne pas oublier de manger et de boire : reste hydraté·e et garde de l’énergie, la journée peut-être longue !

Ne prend pas de drogues, d’alcool ou autres substances qui risquent de modifier ta perception ou tes réflexes avant ou pendant la manif.

Si tu prends un traitement : prend-le avec toi.

Prend des documents d’identité : cela peut t’éviter une garde à vue le temps de la vérification d’identité en cas de contrôle.

Gaz lacrymogène

Ne pas appliquer des crèmes ou huiles corporelles : elles ont tendance à retenir les produits chimiques (pareil pour le maquillage).

Ne pas porter des lentilles de contact : elles risquent de retenir les produits chimiques entre la lentille et ton œil.

Si tu vois du gaz lacrymogène , ne pas courir : tu vas t’essouffler. Reste calme et cherche un endroit pour te mettre en sécurité. Les flics doivent laisser au moins une rue libre pour que tu puisses t’en aller.

Si tu y es exposé·e, ne touche pas ton visage : tu peux verser du sérum physiologique ou du Maalox dilué à 50 % en grande quantité. Crache et prend une douche froide dès que possible.

Si tu es trop gazé·e et/ou que tu paniques : appelle à l’aide, tes camarades ou les médics.

Si tu es avec des camarades ou en groupe : former une chaîne, bras dessus bras dessous, sortez en marchant du nuage et aidez les personnes dans le besoin.

Il y a plusieurs moyens se protéger des gaz : respirateur de protection intégrale, lunettes de piscine, masque à gaz, bandana recouvert de vinaigre de cidre… La meilleure solution reste de t’en éloigner car il est dangereux pour ta santé.

Les flics

Les renseignements territoriaux : ce sont des flics en civil, souvent en train de prendre des photos, dans des planques le long du parcours. Il peuvent aussi essayer de parler aux camarades attention donc aux informations divulgués en manif. Pense aussi à protéger ton identité en portant un masque.

Le smartphone : ne partage aucune info sensible relative aux manifestations en dehors ou à l’intérieur de celles-ci par téléphone, sur les réseaux ou en messagerie. Si possible il vaut mieux laisser son téléphone pour éviter que des dispositifs de surveillance puissent l’identifier sur les lieux de la manif.

Les violences policières : si tu es témoin de violences policières, alerte tes autres camarades et surtout filme-les, et crie au policiers violents qu’ils sont filmés. Si tu es avec tes camarades ou en groupes vous pouvez tenter collectivement d’arrêter les violences. Si la personne semble blessée, essaie de trouver les street-médics rapidement pour qu’iels puissent constater et aviser. Si il n’y a pas de street-médics, appelle le 18.

Les arrestations

Écris le numéro d’un·e avocat·e sur ton bras avant de venir : si tu n’as pas connaissance d’un·e avocat·e, tu peux en demander un·e à la police.

★Si tu constates une arrestation : tu peux (encore) la filmer et informer les personnes autour.

★En cas d’arrestation : crie ton nom, pour que tes camarades puissent être prévenu·es et organiser un soutien rapidement.

★Reste calme et poli·e : les flics accusent très facilement du délit «d’outrage et rébellion»…

★Tu peux choisir de refuser un prélèvement ADN mais tu risques des poursuites lourdes (1 an de prison et 15000€ d’amendes).

★Ne parle pas : même si les flics insistent. Décline ton identité (en présentant un document d’identité) et attend l’avocat·e. Tu as le droit d’appeler un·e proche et de voir un médecin même si tu penses ne pas en avoir besoin. Tu es libre d’utiliser ton droit à garder le silence et à ne pas t’auto-incriminer ou incriminer des camarades.

SOLIDARITÉ ET AUTOGESTION

Union communiste libertaire Toulouse et alentours le 30 novembre 2020


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