Appel aux dons pour la Case de Santé

La Case de Santé est un des derniers lieux où les plus précaires peuvent se faire soigner gratuitement et recevoir un suivi régulier de leur état de santé. Cette association fonctionne principalement sur les dons et fait appel comme tous les ans à la générosité de toutes et tous.

L’UCL Toulouse et alentours soutient et appel à soutenir la Case de Santé pour continuer de fournir ses services aux plus précaire!

Vous pouvez faire un don en suivant ce lien :

Communiqué de la Case de Santé :

Appel aux dons 2020

Comme chaque année, nous nous adressons à vous pour recevoir vos dons. Car malgré une utilité maintes fois démontrée, nous n’arrivons pas à ce jour à financer toutes nos actions et nous avons fait le choix année après année, de nous battre et de ne pas laisser de côté ce qui nous parait nécessaire et essentiel : accueil bas seuil, actions collectives à destinations des chibanis (el Zamane) et des personnes sous traitements de substitutions aux opiacés (collectif des non-substituables), programme pour le droit au séjour des étranger.e.s malades…

mais aussi plus globalement de maintenir le travail social comme un incontournable du soin et de la lutte contre les inégalités sociales de Santé via le Pôle Santé Droit. Celui-ci est sous doté en effectif depuis plusieurs années et n’est pourtant, dans sa forme minimal, toujours pas financé en intégralité.
Cette année a vu l’effet d’une pandémie sur l’organisation actuelle du système de santé en France : un hôpital public qui craque sous l’absence de moyens, des cabinets libéraux fermés ou vides, incapable de répondre aux besoins de la population dans cette période pourtant riche en nécessités.
Et à la Case, la vague a été difficile et usante, étant déjà habituellement en sous-effectif face aux besoins des usager.e.s faute de financements structurels suffisants. On a fait plus que tenir, on a encore une fois fait la preuve de l’intérêt d’une équipe pluridisciplinaire et horizontale et on s’est adapté dès le 16 mars pour répondre aux besoins des usager.e.s dans ce contexte chaotique de fermeture de nombreux services publics et de santé.
On a mis en place de l’aller-vers téléphonique vers nos usager.e.s vulnérables pour venir en aide et ne pas laisser des personnes isolées et dans l’incompréhension de ce qu’il se passait, on a réorganisé les espaces pour maintenir la structure ouverte en limitant les risques pour les usager.e.s et les salarié.e.s. On a mis une en place une permanence médicale téléphonique et visio pour répondre aux besoins de santé et souvent pallier aux médecins traitants qui avaient fermés leurs portes. On a déménagé temporairement l’activité santé gynécologique et sexuelle dans les locaux du planning familial (merci à elles) pour garantir l’accès à l’IVG dans ce contexte. On a fait remonter aux institutions les écueils des mesures prises souvent à la va-vite ou dans un impensé des situations des personnes les plus précarisées. On a fait le lien avec des citoyen.ne.s mobilisées pour garantir l’accès à la nourriture et aux couches pour des personnes isolées et sans structures. On a aussi fait de la médiation avec les pharmacies pour que les traitements soient délivrés. Etc…
Cette deuxième vague nous met encore à l’épreuve de nouvelles situations. S’il n’y a pas de fermeture généralisée des services publics et associatifs, nous faisons face à plus de patient.e.s testé.e.s positif.ve.s et pour qui nous devons organiser le suivi, et à la contamination de plusieurs membres de l’équipe. Nous continuons de nous réorganiser de manière quasi permanente ce qui nous laisse peu de répit.
Notre structure associative, avec ses valeurs, ses compétences, son expérience, et les leçons de la Santé Communautaire, a été présente et a su inventer quotidiennement des solutions, dans un contexte de mise à l’abri d’une partie de l’équipe, d’arrêts maladie, de lourdeur des protocoles, de non-approvisionnement en matériel de protection. La Case de Santé a prouvé encore une fois sa capacité à répondre aux enjeux de santé, dans un système de premier recours organisé autour d’un libéral qui a été défaillant et sans égards pour les inégalités sociales de santé, pourtant encore une fois mise en lumière par les résultats des études sur les victimes du COVID (surmortalité des personnes précarisées).
A ce jour, seule la Fondation de France nous a soutenue exceptionnellement pour ce surplus d’activités, mais à part cette subvention, nous n’avons pas à ce jour de financement complémentaire. En ayant maintenu nos activités, nous n’avons pas été aidé par les dispositifs de compensation pensé pour venir au secours financiers des médecins qui n’ont pas eu d’activité pendant la période…
Mais des jours meilleurs s’annoncent pour nous, le ministère construit avec nous et le réseau des centres de santé communautaires, une piste de financement des missions qui font la particularité et l’efficacité de nos actions : accueil et médiation en santé, travail social en santé. Nous nous sommes aussi inscrit dans l’expérimentation de paiement au forfait des parcours de soins, pour en finir avec le paiement à l’acte qui favorise la multiplication des interventions, plutôt qu’un accompagnement global.
En attendant ces mesures qui prendront effet en 2021, nous en appelons à vous pour nous soutenir et nous permettre de financer ces missions et maintenir vivant le projet et l’action de la Case de Santé.