Joan Pau Verdier a quitté notre monde de brutes dans la nuit du 20 au 21 juin 2020 à l’âge de 73 ans.
Chanteur, musicien et poète occitan et libertaire, dans les années 1970, il a grandement participer à dépoussiérer la musique occitane en y intégrant des sonorités folk et rock. Il a aussi chanté Férré, Brassens et autres chansonniers libertaires des années 1960. Il a adapté en occitan certaines de leurs chansons tel « Ni diu, ni mestre ». Auteur compositeur et grand admirateur de Louise Michel, il lui a dédié un de ses plus beau titre « l’Eissarpa de fuòc ». En fait c’est une discographie importante qu’il nous lègue avec pas moins de 17 albums.
Mais en fait, Joan Pau Verdier a fait plus que chanter du Brassens et du Ferré .
J’ai connu Joan Pau Verdier dans les années 1970, il était alors l’un des animateurs, avec Guy Mallouvier (aujourd’hui à l’UCL) de la Fédération Anarcho-Communiste d’Occitanie. On se croisait dans dans les locaux de la CNT espagnole 33 rue des Vignoles à Paris. Il était d’une gentillesse et d’une amabilité hors du commun. En compagnie de François Béranger et du groupe Imago, Il avait donné un concert, à la Mutualité, de soutien à Organisation Révolutionnaire Anarchiste dont j’étais alors militant. Venu habiter Toulouse, je l’avais revu lors d’un concert au festival Racine dans le quartier populaire de la Reynerie, au début des années 2000. Sa personnalité était la même que 30 ans plutôt. Nus avons pu bavarder un moment ensemble. Sa gentillesse était intacte et il avait gardé ses sentiments pour l’anarchisme.
C’était vraiment quelqu’un de bien et son décès m’attriste. Des militant-e-s occitans viennent de créer un Grand Prix de la Chanson Occitane qui s’appelle « Prix Joan-Pau Verdièr » et qui aura lieu, pour la première fois, cette année 2020.
Jean-Marc Izrine, ex-ORA et miltant UCL Toulouse et alentours.
Discographie disponible : http://www.decouvertes-occitanes.fr/fr/487-joan-pau-verdier-leo-domani-794881664825.html
Site hommage : http://joanpauverdier.free.fr/