Avec Moudenc tout est affaire de chiffres

Après avoir été reconduit par l’une des élections la moins légitime de l’histoire de la 5ème République avec une abstention record de plus de 55%, Moudenc s’apprête à poursuivre sa politique de répression des plus démuni·es et de protection de la bourgeoisie toulousaine. Voici donc le portrait peu réjouissant de monsieur Moudenc en 4 chiffres clefs de sa politique de la ville passée et malheureusement à venir.

Monsieur 4 étoiles

Nous l’avions dénoncé à plusieurs reprises dans nos précédents tracts et articles. Moudenc aime le luxe et veut attirer les touristes pour les faire consommer dans son parc d’attraction de Bourgeoisland. Tout petit déjà en 2013, Moudenc voulait faire de l’hôpital de La Grave un hôtel de luxe à cette fin. Depuis, la folie des grandeurs de Moudenc n’a fait qu’empirer : la Tour Occitanie, les logements pour les enfants de bourges place de l’Europe, 3ème ligne métro pour les cadres d’Airbus, rien n’arrête visiblement la soif de profit pour le chevalier blanc du consumérisme et du fric à tout prix.

Monsieur 1984

Georges Orwell prédisait déjà dans son livre éponyme une société du sécuritaire tout azimut pour dominer les populations. Dans le cas de la municipalité de Toulouse, la fiction est rattrapée par la réalité. Caméras et police municipale armée ont été mises en place pour mettre au pas les marges sociales et politiques récalcitrantes par le lissage high tech de l’espace public. Et Moudenc ne s’arrêtera pas là ! La vidéosurveillance va encore être renforcée avant probablement de faire appel aux logiciels de reconnaissance faciale que tout bon autoritaire doit absolument avoir dans son arsenal répressif.

Monsieur 100 millions

À coup de centaines de millions d’euros d’argent public, tous ses projets inutiles font le bonheur de ses amis de l’immobilier qui vont se gaver sur le dos des couches populaires qui habitent Toulouse. Du projet tape à l’oeil, au mépris du social, la politique de Moudenc affectionne le bling bling contre les projets essentiels à la dignité minimum de tou·te·s. Pourtant, depuis plus de 10 ans le mouvement social et les associations bataillent pour lutter contre les clivages sociaux dans certains quartiers, pour améliorer l’accueil des 5000 SDF toulousain·e·s en urgence ou en pérenne, appliquer des dynamiques écologiques et solidaires quartier par quartier… Son administration fait toujours barrage, annule les budgets au dernier moment, sabote le travail des bénévoles qui font vivre Toulouse avec le cœur, mais dresse des tours pharaoniques : c’est ça la violence.

Monsieur 22,78%

L’élection de Moudenc n’est qu’une victoire à la Pyrus. Il a gagné cette élection sans attirer à lui la grande majorité des Toulousain·e·s. Il ne peut s’autoglorifier du fait qu’il soit le Maire rassembleur des habitant·e·s de Toulouse.

Ne nous y trompons pas, Moudenc ne tirera aucune légitimité de cette élection municipale. Avec 22,78% des toulousain·e·s s’étant déplacé·e·s pour soutenir sa politique, comment pourrait-on imaginer que quiconque y voit un plébiscite ?

Mais qu’importe, il en faut plus pour ébranler l’édile républicain. Bien protégé derrière ses cowboys municipaux armés jusqu’aux dents et les millions de ses soutiens, rien ne se mettra en travers de la route de son projet pour Toulouse : gentrification, surveillance, répression et mercantilisme ; à part, bien sûr, celles et ceux qui luttent aujourd’hui et lutterons demain pour mettre au tapis ce système qui nous étouffe. De toute façon, quelle est donc cette démocratie représentative qui fait gouverner un Élu et ses compères au nom du bien de tous et toutes ?


Nous ne nous reconnaissons pas dans cette démocratie représentative qui ne sert que les intérêts de la bourgoisie toulousaine comme internationale.
La démocratie de la rue est notre démocratie.

Contre Moudenc et sa politique, construisons un contre-pouvoir populaire et autogestionnaire ! Vive la démocratie directe !

Union communiste libertaire Toulouse et alentours le 2 juillet 2020


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