Le RN n’a pas sa place nulle part, ni à Toulouse, ni ailleurs !

Le dimanche 2 février, il y a deux semaines, plusieurs personnes disent avoir été choquées de croiser des membres du Rassemblement National, ex Front National, en faisant leur marché à St Aubin. Suite à cela, un appel informel circule pour réagir. 

Le dimanche suivant, une trentaine de personnes se retrouvent au marché de St Aubin ; cette fois-ci, pas de trace du RN. C’est finalement au marché du Cristal que se trouvent les militant.e.s du parti en faillite. Sur ce marché populaire, celles et ceux qui subissent sans oser broncher la présence du parti Raciste et Nationaliste se joignent rapidement à nos slogans. Les tracts sont confisqués sans trop de soucis et les militant.e.s du parti d’extrême-droite sont encouragé.e.s à quitter les lieux.

Nous assurons notre solidarité envers ce type d’action. Nous ne pensons pas que les idées et les idéologies ne soient que des mots sans incidence (sinon pourquoi s’entêteraient-illes à les répéter ad nauseam ?). Le discours du RN est déjà à l’origine de violences quotidiennes à l’encontre de nombre d’entre nous – des personnes racisées, des personnes LGBTQI+, des femmes. Ce discours exerce en effet une pression permanente pour aggraver l’exclusion des personnes immigrées, et porte une lourde responsabilité dans la banalisation d’une rhétorique raciste et répressive.

Fidèle à son habitude, le RN a aussitôt diffusé un communiqué aussi pompeux que mensonger. La phrase la plus étonnante parle des « fascistes qui saccagent régulièrement notre belle ville ». Elle semble renvoyer aux manifestations des gilets jaunes illustrant bien la haine qu’à le RN des pauvres qui osent relever la tête. Cette qualification est d’autant plus ridicule venant d’un parti fondé par un ancien d’ancien waffen SS et des collaborationnistes.

La réaction de Jean-Luc Moudenc, qui fut le premier à apporter son soutien au RN, n’est en rien surprenante. N’a-t-il pas assumé de faire appel aux électeur.ice.s de ce parti pour faire barrage à la gauche ? Ne laisse-t-il pas ses salles à la disposition de groupes réactionnaires tels que le Cercle des Capitouls, l’Action Française et la Manif pour Tous ? Un Moudenc bien rapide à condamner les « violences » à l’encontre des politiciens du RN, mais prompt à fermer les yeux quand des militant.e.s d’extrême droite participent à une attaque contre des militant.e.s lors des manifestations des gilets jaunes. La véritable violence est donc plus acceptable lorsqu’elle défend que les intérêts des dominants.

Vive la Toulouse « ensauvagée », la Toulouse métisse et populaire, celle qui, malgré des années de tentatives de remplacement et de gentrification, continue de lutter pour se défendre contre les idées racistes !

Signataires : Confédération National du Travail -f, Fédération Anarchiste Groupe Libertat, Jeunesse Antifasciste Toulouse et Environs, Union Antifasciste Toulousaine, Union Communiste Libertaire