L’Union communiste libertaire appelle à poursuivre à lutte antifasciste et rendre hommage à Clément Méric et toutes les victimes de l’extrême droite.
Ensemble et solidaire, pour une riposte antifasciste populaire!
Rendez-vous pour la manifestation à 10h30 samedi 19 juin au métro Compans puis à 14h pour les Rencontre Sociales Antifascistes à la Bourse du Travail (19 place Saint Sernin)
Événement Facebook de la manifestation
Événement Facebook des rencontres sociales antifascistes
Contre les violences d’extrême droite
8 ans après le meurtre fasciste de Clément
Ni oubli, ni pardon !
Le rappel des faits
Le 5 juin 2013, l’extrême droite a tué notre camarade Clément Méric, militant de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue et de Sud Étudiant. Le 5 juin 2013, Clément tombait sous les coups des membres de Troisième Voie, un groupuscule fasciste, rencontrés fortuitement dans un quartier commerçant du centre de Paris.
Qu’en est-t-il ?
En septembre 2018, Esteban Morillo et Samuel Dufour sont condamnés respectivement pour «coups mortels aggravés» à onze ans et sept ans de prison ferme, tandis qu’un troisième militant fasciste est acquitté. Esteban Morillo avait reconnu avoir porté les coups mortels et Dufour a été condamné pour port d’une «arme par destination».
Esteban Morillo et Samuel Dufour font appel. Le 7 novembre 2018, soit 55 jours après avoir été condamné, Esteban Morillo est remis en liberté sous contrôle judiciaire en attendant le procès en appel. La justice a comme d’habitude joué son rôle. Elle, si prompte à mettre en prison les gilets jaunes, les personnes racisées et les étranger·ères laisse traîner des années cette affaire.
8 années ont passé peu de choses ont changé
Entre la montée du discours du Rassemblement National (ex FN) qui devient un des seuls contre-discours « de large audience » contre Macron, la violence islamophobe quasi quotidienne et la banalisation des propos racistes dans les médias, nous ne pouvons que constater que les fascistes continuent de déverser leur haine et leur violence. L’État et les institutions continuent de se servir de ce discours pour servir leurs intérêts. La dernière loi portant sur les dits « séparatismes » en est la parfaite illustration. Interdiction du port du hijab pour les mères accompagnatrices, interdiction du burkini dans les piscines et espaces de baignade publics, interdiction de port de signes religieux pour les mineures dans l’espace public… autant d’offensives réactionnaires dans cette loi qui accuse et instrumentalise l’Islam, en instaurant toujours plus de restrictions, de contraintes et d’obligations pour les personnes musulmanes – notamment pour les femmes – faisant d’elles des ennemies de l’intérieur et allant à l’encontre des principes de liberté de conscience.
L’ampleur est si forte qu’une campagne pour la dissolution de l’UNEF, pour avoir organisé en son sein des réunions non mixtes, a été mise en place. Alors que la violence raciste et islamophobe atteint son paroxysme, peu de voix s’y opposent publiquement.
Ces dernières années, cette forte offensive culturelle et médiatique prend de l’ampleur, banalisant l’extrême droite comme une réponse légitime à la crise économique, politique et sociale qui vient. La crise du capitalisme que nous traversons va laisser encore plus place à l’apparition et au développement de partis ouvertement fascistes et néonazis. Clément était un garçon qui croyait fermement en l’égalité et la justice sociale. Il détestait le racisme, l’homophobie, la violence d’État ; c’est un camarade qui avait décidé, suivant ses principes, de lutter contre le fascisme idéologiquement comme dans la rue.
Et nous savons qu’il avait bien raison.
On ne doit pas laisser la possibilité à l’extrême droite de s’implanter. Il n’y a pas de « liberté d’expression », de « liberté de parole » pour ceux qui nient toutes ces libertés. Pas de tolérance pour l’intolérance. L’extrême droite, malgré sa banalisation, reste un poison qui amène la violence, comme il y a quelques années avec l’ancien militant RN qui avait fait un attentat contre la mosquée de Bayonne. Plus récemment, on a vu des groupuscules d’extrême droite qui n’ont pas hésité à attaquer la librairie de la Plume Noire il y a quelques semaines à Lyon, les intermittents dans le théâtre d’Orléans, et même l’action française a organisé l’envahissement du conseil régional d’Occitanie. On peut aussi parler de l’appel des militaires, diffusé par le journal d’extrême droite valeurs actuelles, qui bénéficie évidemment du soutien immédiat de Marine le Pen. Deux choix de société s’offrent à nous aujourd’hui : celui de l’individualisme, de l’exploitation, de l’oppression, ou bien celui du partage, des solidarités, de l’égalité et de la liberté. Chaque jour, nous subissons les coups de ceux qui voudraient nous maintenir au sol.
Alors redressons-nous et relevons la tête! Plus que jamais, sur le terrain, dans les quartiers, dans les entreprises, sur nos lieux d’études, nous lutterons, sur le plan politique, sur le plan syndical, social et humain, contre les idées de l’extrême droite et de ses alliés.
Rendons hommage à Clément, continuons le combat!
Manifestation samedi 19 juin 10h30 métro Compans
Signataires : Nouveau Parti Anticapitaliste 31, Confédération Nationale du Travail 31, Union Communiste Libertaire Toulouse et alentours, Union des ÉtudiantEs de Toulouse, Collectif Populaire Contre l’Extrême Droite, Solidaires 31, Toulouse Anti-CRA, Union Antifasciste Toulousaine, Groupe Libertad de la Fédération Anarchiste