Une manifestation est organisée le samedi 12 juin à 14h à l’appel de certaines organisations et partis politiques, syndicats et associations signataires d’un appel national à une manifestation unitaire contre les idées d’extrême droite. Bien qu‘une telle initiative ne peut que nous réjouir, les conditions et modalité d’organisation de cette manifestation pose question sur la volonté réelle de faire de cette date une mobilisation unitaire sur Toulouse. L’Union Communiste Libertaire Toulouse et alentours, pourtant signataire de l’appel au niveau fédéral, n’a pas été invitée à l’organisation de cette manifestation et nous n’avons pas été les seuls.
Un horaire dicté par l’agenda électoral
Engagée dans une coordination unitaire antifasciste pour l’organisation d’une manifestation en hommage aux victimes des fascistes, plusieurs organisations avaient prévu des événements antifascistes le 12 juin. L’appel à la marche des libertés coïncidait donc parfaitement avec notre calendrier. Seulement, c’était sans compter sur les partis politiques électoralistes qui ont refusé de discuter d’un horaire aménagé pour permettre une mobilisation qui prennent en compte les contraintes de tou·te·s. Lors de la réunion de préparation de la manifestation du 12 juin, et en l’absence d’une grande partie des organisations, syndicats et associations signataires de l’appel national dont l’UCL, l’heure a été imposé malgré les protestations d’une majorité des organisations présentes. La raison invoquée pourrait faire sourire si elle ne montrait pas un mépris pour nos organisations. Si la manifestation ne pouvait pas avoir lieu à un autre moment que 14h, c’était pour pouvoir aller distribuer des tracts sur les marchés…
Un mépris des organisations antifascistes
Non content de n’avoir pas invité l’ensemble des organisations, syndicats et associations signataires de l’appel, les collectifs de lutte antifascistes n’ont pas été non plus conviés à participer à l’organisation de l’événement. L’absence de la mention des victimes du fascisme alors même que des événements étaient prévus comme chaque année autour du 5 juin pour rendre hommage notamment à Clément Méric est une autre preuve du mépris caractérisé pour le travail de terrain réalisé au quotidien par les militant·es antifascistes. Ces « oublis » montrent bien que les questions d’extrême droite n’intéressent les partis électoralistes que lorsqu’elles servent leurs intérêts.
Inscrire le combat antifasciste dans la durée
L’appel à la manifestation du 12 juin nous dit : « Aussi, d’ores et déjà, des organisations syndicales, associations, collectifs ont décidés de co-construire ce combat dans la durée. »
Nous disons chiche !
L’UCL Toulouse et alentours appelle donc à manifester le 12 juin sur la base d’un antifascisme de classe, hors des contraintes de l’agenda électoral.
Nous invitons toutes celles et tous ceux qui ne veulent pas voir le fascisme s’imposer par la force ou par les urnes à lutter sur leurs lieux de vie, d’étude, de travail et dans la rue à rejoindre massivement les syndicats et les collectifs de luttes antifascistes, antiracistes, antipatriarcales pour que cette lutte s’inscrive dans la durée.
D’ores et déjà, nous invitons toutes les organisations qui souhaitent réellement construire une riposte unitaire, concertée et discutée collectivement à rejoindre la Coordination Unitaire Antifasciste pour préparer des événements et des actions contre les idées d’extrême droite et le danger qu’elle représente.
Ensemble et dés maintenant construisons notre lutte antifasciste et préparons notre riposte !
No pasarán!
Union communiste libertaire Toulouse et alentours le 12 juin 2021
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