Ce constat fréquent s’illustre de façon criante par la situation actuelle face à l’épidémie du coronavirus.
Les femmes sont majoritaires dans les secteurs dont la nature ne permet pas le télétravail et qui sont nécessaires à « la vie de la nation » ou plutôt à la vie de toute la population : infirmières, caissières, enseignantes, personnel des EHPAD, assistantes maternelles et employées de crèche, secrétaires médicales…
Elles sont de plus celles qui ont la charge des enfants, dans les familles monoparentales, mais aussi dans les familles « un papa, une maman ».
Elles sont aussi celles qui sont mal payées, qui ont des horaires hachés qui ne permettent pas de s’organiser pour la garde des enfants. Elles ont aussi en charge les personnes âgées des familles.
Les femmes vont porter le poids de l’épidémie, les hommes de pouvoir vont pérorer à la télé.
Envoyons les ministres, les hauts fonctionnaires, les patrons du CAC40, conduire les ambulances, annoncer aux familles les morts causées par leur destruction de l’hôpital, garder les enfants des soignant·es, réapprovisionner les rayons des supermarchés.
Qu’ils soient enfin utiles !