Derichebourg Aeronautics Services, une mutation économique… contre ses salarié·es

L’entreprise Derichebourg est l’un des plus gros sous-traitants d’Airbus et exploite 1583 salarié·es.
Alors que les prolétaires s’organisaient ça et là pour prendre instinctivement soin les uns des autres, la terrible crise sanitaire et sociale liée au covid 19 a été l’occasion pour la bourgeoisie, choisissant de garder la rente au profit des actionnaires fénéants, de taper encore une fois contre les forces vives que sont les salarié·es, seul·es producteur·rices de la richesse.

LR, LREM, PS, trois aspects de la même bourgeoisie.

Pour en arriver là, les gouvernements successifs, depuis Sarkozy jusqu’à Macron, en passant par le « social démocrate » Hollande se sont évertués à casser les acquis sociaux des prolétaires travailleur·euses à coup de « lois travail » et autres ordonances autoritaires pour en arriver aujourd’hui à « l’accord de performance collective » (PAC). Dans les faits, le PAC oblige tou·tes les salarié·es à travailler plus ou gagner moins, voire les deux : tout est globalement permis.

FO Derichebourg, un « syndicat libre » au service du patronat…

Le PAC est soumis aux syndicats représentatifs de l’entreprise qui, sous couvert du dialogue social, doivent le signer pour qu’il soit appliqué.
Cet accord est dû à la trahison du syndicat FO qui a négocié le moins disant pour les salarié·es (baisse de salaire ainsi que suppression des avantages déjeuner ou de trajet et autres primes) sans demander en contrepartie la somme des dividendes distribués aux actionnaires. Ainsi, c’est en moyenne 300€ que va perdre chaque salarié·es.

Honneur au 163 salarié·es

Car ils et elles ont eu le courage de refuser de se mettre à genou devant le chantage patronal, bien que ces salarié·es ne puissent contester l’application de l’accord, du fait que la cause est jugée « réelle et sérieuse » par la bourgeoisie et donc par ses tribunaux , en est le refus de son application, ce qui est incontestable en justice.
Iels vont donc être licencié·es en ne bénéficiant plus des droits prévus p licenciement économique (le reclassement notamment).

Prenons nos affaires en main !

Dans un premier temps en exigeant le blocage de tous les dividendes destinés aux actionnaires.
En développant la socialisation de l’économie pour développer l’autonomie productive :

  • Au travers de l’autogestion de l’appareil productif en développant les assemblées générales démocratiques
  • Le mandatement de délégué.es révocables à tout moment, au conseil d’entreprise chargé de coordonner les activités de production.
  • En associant, au conseil de production des représentant·es des usager·ères des services rendus ou produits.
  • En garantissant la reconversion écologique de la production et en requalifiant les compétences de chacun·e ou en équipes au service de l’environnement.

PATRONS VAUTOURS, ACTIONNAIRES PROFITEURS, SYNDICATS COLLABOS.

DE CETTE SOCIÉTÉ-LÀ, NOUS N’EN VOULONS PLUS !

Union communiste libertaire Toulouse et alentours, le 23 août 2020


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