Depuis le 5 décembre, la grève est une réalité pour des millions de personnes. Elle a été portée avec une force, un courage et une détermination impressionnante par celles et ceux qui l’ont reconduite, à la SNCF, à la RATP, mais aussi ailleurs… Aujourd’hui, la grève est encore là et s’invite dans de nouveaux secteurs ! Elle se réinvente pour durer. L’heure n’est pas à la résignation mais toujours au rapport de force avec l’État et le Capital !
La plus longue grève
En la reconduisant jour après jour depuis le 5 décembre, les grévistes de la RATP et de la SNCF ont incarné la grève pendant plus d’un mois d’affilée.
Aujourd’hui, dans leurs assemblées générales, les grévistes ont majoritairement décidé, non pas d’abandonner le combat, bien au contraire, mais de s’organiser pour durer.
La tenue d’AG est fondamentale pour débattre entre grévistes, décider démocratiquement et faire vivre ensemble la grève sur nos lieux de travail.
La grève est toujours là aussi dans des établissements de la Culture de plus en plus nombreux à se coordonner aux côtés de ceux entrés dans le mouvement depuis le début comme l’Opéra de Paris ou la BNF.
Dans l’énergie, l’éducation, la grève s’appuie sur de solides et motivés noyaux de grévistes.
Dans les ports et docks, même si c’est par période de 72 heures, les coups portés par la grève au patronat sont importants : un représentant du patronat portuaire du Havre s’inquiétait publiquement d’une perte se chiffrant déjà à plusieurs dizaines de millions d’euros !
Chez les territoriaux il y a toujours des grévistes à chaque nouvelle journée.
S’y ajoutent, dans toutes les régions, des grèves dans diverses entreprises privées, sous des formes variées. Et la jeunesse lycéenne commence à se manifester !
Leur faire peur
Macron prenant la fuite en plein Paris, exfiltré d’une représentation. Macron qui a peur des grévistes. Des grévistes toujours massivement soutenu·es par « l’opinion publique » … pour la simple et bonne raison que l’immense majorité de la population ne vit que de son travail et sait que ce combat de classe est le sien !
Face à ça, le pouvoir réprime, frappe, interpelle et menace de procès. La presse aux ordres titre sur « la CGT qui ruine la France », rien que ça.
Le pouvoir du Capital et de son État est surpris par la détermination et la durée de ce mouvement.
Nous n’avons aucune raison de cesser de leur faire peur. Chaque préfecture, chaque chambre de commerce et d’industrie doit avoir des sueurs froides dans les jours et les semaines qui viennent.
Continuons le combat
Le vendredi 24 janvier c’est une grande journée de grève générale qui aura lieu. Les jours qui précèdent les initiatives et les actions vont se multiplier. Et les jours qui suivront aussi !
Si la grève peut s’adapter, elle ne doit pas s’arrêter. Elle doit s’appuyer sur toutes nos revendications. C’est parce qu’ils ont peur maintenant que nous devons continuer et amplifier le combat.
Et puis parce que nous avons raison !
Nous avons raison de refuser leurs retraites de misère.
Nous avons raison de refuser de subir une vie d’exploitation au travail.
Nous avons raison de vouloir un monde meilleur, libéré des aliénations et des oppressions.
Un monde où l’égalité économique et sociale se conjugue à la liberté de toutes et tous.
Oui nous sommes révolutionnaires et on est encore là !
UCL Fédérale