La crise sanitaire que nous vivons depuis plus d’un an a eu de graves conséquences sur nos vies et nos communautés. Loin de prendre la mesure de l’urgence que cela implique, le gouvernement tombe chaque jour un peu plus dans une réponse répressive et sécuritaire. Sous prétexte sanitaire, nous sommes enferméEs depuis bien trop longtemps !
Depuis plus d’un an nous subissons un isolement grandissant qui dégrade notre santé mentale, précarise beaucoup d’entre nous, et favorise – entre autres – les problématiques d’addictions qui touchent nos communautés.
Face aux questions de santé qui touchent nos communautés : rien ou pire, toujours et encore plus de répression, notamment envers les personnes migrantes, les travailleur·euse·s du sexe et les usager·e·s de drogues
L’hôpital public est abandonné, avec des services de santé sexuelle en sous-effectif voire injoignables. L’accès au dépistage est de plus en plus compliqué et que dire de ces longs mois d’attente avant qu’enfin les médecins généralistes puissent initier une prescription PrEp ?
Du côté des bonnes nouvelles annoncées, ça n’est pas mieux. La PMA pour tou·te·s que l’on nous promet depuis maintenant 10 ans n’est toujours pas entrée en vigueur ! Le texte est décevant, les lesbiennes ne sont pas écoutées et les personnes trans en sont carrément exclues. L’accès à la parentalité est un parcours long et incertain, et nos familles ne sont pas reconnues dans leurs diversités.
Tout cela a bien sûr aussi des conséquences réelles et durables sur notre santé, sur nos vies. Nos familles et nos enfants existent, nous existons.
Alors que les violences envers les personnes LGBTI ne cessent pas, alors que les personnes inters sont toujours mutilées , alors que les droits des personnes trans sont toujours bafoués, alors que les discriminations au sein de nos communautés sont toujours présentes (sérophobie, racisme, sexisme, putophobie), alors que la police expulse, réprime, mutile et assassine tant d’entre nous dans un climat de répression rarement égalé, alors que certain·e·s – par des opérations de pinkwashing – récupèrent nos luttes à des fins racistes, à des fins mercantiles et que nombreux sont celles et ceux qui sont prêt·e·s à les brader par opportunisme politique… Pour nos vies pour nos droits, déconfinons nos fiertés et prenons la rue !
Rendez-vous le samedi 26 juin à 19h place Belfort pour la Queer Pride, en non-mixité TPBGI*, pour une marche revendicative et festive.
Pourquoi en non-mixité ?
La Queer Pride se déroulera en non-mixité TPBGI*
Parce qu’il nous a semblé important d’être ensemble dans la rue, sans la présence de nos allié·e·s, rien que nous. Sentir notre force et aussi la montrer.
Parce qu’on pense que la non-mixité est un outil nécessaire par moments.
Parce qu’on s’est rendu compte qu’on a très peu d’espaces en totale non-mixité TPBGI et que c’est d’autant plus pertinent d’en créer un qui soit visible et pas que festif.
Parce qu’on pense que la non-mixité est un outil nécessaire par moments.
Parce qu’on s’est rendu compte qu’on a très peu d’espaces en totale non-mixité TPBGI et que c’est d’autant plus pertinent d’en créer un qui soit visible et pas que festif.
Parce qu’on a envie de se faire du bien et se faire plaisir, quitte à être un peu moins nombreux·ses.
Parce qu’on est sûr·e·s que nos allié·e·s comprennent et soutiennent notre besoin d’exister et de lutter par nous-mêmes et pour nous-mêmes.
Parce qu’enfin on pense que choisir et affirmer cette non-mixité est une position politique importante sans qu’on ait envie de jouer à la police des mœurs au sein du cortège.
*Trans Pédés Bi·e·s Gouines Intersexes