L’Union communiste libertaire Toulouse et alentours appelle à rejoindre la manifestation du 12 juin 14h place Arnaud Bernard sur les bases d’un antifascisme de lutte de classe, social et populaire.
Pour nous, s’il est important de s’inscrire dans une démarche unitaire de lutte contre l’extrême droite, cette dernière ne doit pas être conditionnée aux seuls enjeux électoralistes ou moraux.
La lutte antifasciste doit donc s’accompagner de luttes sociales, syndicales, populaires et radicales. C’est pourquoi nous appelons à poursuivre cette initiative et à rejoindre celles qui émaneront dans le futur pour construire un cadre unitaire durable contre l’extrême droite et ses idées.
Lire le tract d’appel sur notre site fédéral
Les idées racistes, nationalistes et réactionnaires de l’extrême droite se diffusent et se banalisent. Des militaires exhibent dans la presse leurs tentations putschistes, les policiers manifestent pour réprimer en toute impunité avec l’appui de la quasi-totalité de la classe politique. Pour être efficace, nous devons organiser la riposte sur le terrain social.
Ça sent le rance
Le Rassemblement National progresse dans les têtes au point d’être aux portes du pouvoir dans plusieurs régions et la victoire de Marine Le Pen en 2022 est une hypothèse devenue sérieuse. Au quotidien, Macron et son gouvernement multiplient les déclarations et mesures autoritaires, racistes et liberticides : interdictions de manifester, lois sécuritaires, criminalisation des migrant·es, islamophobie, négrophobie, antisémitisme, rromophobie etc.
Le vernis démocratique s’efface toujours plus. Le gouvernement et sa politique anti-sociale offre un boulevard aux forces fascistes. En toute logique on constate une multiplication des agressions de rassemblements et de militant·es du mouvement social par des nervis d’extrême droite. L’attaque de la librairie la Plume Noire de l’UCL Lyon en est un des tristes et nombreux exemples.
Construisons l’unité sur le terrain social
Séduites par le discours faussement anti-système, de plus en plus de personnes sont tentées par le recours au vote fasciste, car elles sont lassées des trahisons et échecs passés. Mais, lors de la lutte contre la réforme des retraites le RN était absent comme dans toutes les luttes pour les droits sociaux.
Avec la période électorale, les parties jouent les surenchères sécuritaires et autoritaires. Les digues de front républicain contre le fascisme ne tiennent plus. Si il est important de se rassembler, l’antifascisme moral sur le terrain des valeurs, ou quand il ne sert que des intérêts électoralistes, a montré toutes ses limites. La seule victoire contre le fascisme se fera sur le terrain social, car, c’est lorsque les salarié·es, les précaires, les victimes de racismes, les femmes et personnes LGBTI, etc. luttent et gagnent que la solidarité de classe avance, les idées réactionnaires régressent.
Avec des actes
Pour cela, nous appelons à renforcer les associations, collectifs et syndicats du mouvement social : construisons notre riposte antifasciste par la base, syndicale, radicale, dans la rue, sur nos lieux de travail, de vie et d’étude pour que cette lutte se poursuive et s’intensifie une fois les échéances électorales passées.
Des plans de licenciements aux expulsions de personnes sans-papiers, en passant par les luttes contre les lois sécuritaires et les actes de violences sexistes et racistes, construisons dans l’unité des réponses concrètes où la solidarité entre opprimé·es ne laisse pas d’espace aux discours de haine et de division. Nous devons également nous organiser pour une auto-défense populaire face aux agressions fascistes.
Ce sont là des jalons indispensables pour reprendre confiance dans le collectif. À partir de ces contre-pouvoirs, popularisons un projet de société alternatif au capitalisme, un projet libertaire, solidaire et égalitaire. Un projet communiste libertaire.
Union communiste libertaire, le 4 juin 2021