Mercredi à 18h nous rebatiserons la rue Adolphe Thiers en rue Prosper-Olivier Lissagaray, en souvenir de la Commune de Paris.
Après 150 ans la Commune n’est pas morte ! Vive la Commune!
La Commune de Paris est un événement historique important du mouvement ouvrier. L’espoir qu’elle a suscité dans le prolétariat est à la hauteur de la répression que ses participantes et participants ont subie de la part d’un empire pourrissant.
Adolphe Thiers, qui prend la tête du gouvernement monarchiste à l’issue des législatives organisées après l’armistice du 28 janvier 1871, aura tout fait pour mater la révolte dans le sang.
Après avoir échoué à désarmer Paris pour laisser le champs libre à l’armée prussienne, il dirige les troupes versaillaises contre les insurgé·es, assassinant des dizaines de milliers de personnes durant la semaine sanglante. Après le massacre et la fin de la Commune, il se fait nommer « Président de la République » par une assemblée acquise à la mise en place d’une monarchie constitutionnelle sur le modèle anglais.
Cette rue qui porte son nom nous rappelle que les dirigeants politiques et la bourgeoisie n’ont aucun problème à glorifier des assassins. Thiers est un des éléments clé du Roman National qui fait passer le massacre de la Commune de Paris comme un mal nécessaire à l’installation du régime de la démocratie représentative et bourgeoise encore en vigueur.
Cette plaque est une insulte aux victimes d’un pouvoir impérialiste sanguinaire qui a tourné les armes contre son propre peuple. Elle est une insulte au mouvement ouvrier et à l’émancipation des travailleuses et des travailleurs.
Si nous sommes présentes et présents aujourd’hui c’est que, au delà de cette action symbolique, nous voulons que la mémoire, les idées, les actions et le formidable espoir que la Commune de Paris a suscité dans notre camp social perdurent et nous inspirent pour nos luttes d’aujourd’hui et de demain, comme ce fut le cas hier.
Nous nous réunissons ce 26 mai pour rendre hommage à Propser-Olivier Lissagaray, de par son rôle pendant la commune et ses origines toulousaines, mais d’autres figures auraient tout autant mérité d’être honorées. Si la commune n’était pas féministe, elle fut un tremplin pour l’action portée et dirigée par les femmes. Notamment avec la création de l’Union des Femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés, créée le 11 avril 1871 par Nathalie Lemel et Elisabeth Dimitrieff. Le mouvement revendiquait également l’égalité salariale, le droit de vote des femmes, etc. Cette rue aurait donc pu également s’appeler Nathalie Lemel, ouvrière relieuse, syndicaliste et socialiste, qui a été une figure majeure de la commune : oratrice dans les clubs populaires, barricadière, elle fut déportée en Nouvelle-Calédonie avec Louise Michel.
Après 150 ans, la Commune est toujours vivante !
Vive la Commune !
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