Communiqué A69 : La justice enterre le chantier, l’État fait appel, enterrons l’État !

A69 : La justice enterre le chantier, l’État fait appel, enterrons l’État !

Jeudi 27 février, la justice a tranché. L’autorisation environnementale de construction de l’autoroute est annulée au Tribunal Administratif (TA). Selon le droit environnemental, il n’est pas possible de porter atteinte à la biodiversité en raison de l’absence de Raison Impérative d’Intérêt Public Majeur. Le TA pointe également l’irresponsabilité de l’État et du concessionnaire d’avoir engagé les travaux et donc commencé à saccager les terres et l’eau. Souhaitons que cette décision fasse jurisprudence et donne de la force pour arrêter d’autres grands projets routiers et ferroviaire inutiles et imposés dans le pays.
Nous rappelons que ce projet d’autoroute ne répond en effet à aucun réel besoin. Il s’agit uniquement d’un mix d’intérêt politiques de l’État, des notables locaux (de LR, des macronistes ainsi que les socialistes qui dirigent la région) et d’intérêts économiques où plusieurs grandes entreprises (plus particulèrement les laboratoires Fabre et des entreprises de travaux publics) sont engagées, dont les arguments sont déployés dans une partie de la presse locale aux ordres. En revanche, les dégâts environnementaux sont considérables et largement documentés. Le prétendu besoin de « désenclavement » du bassin castrais, souvent évoqué n’aurait aucune difficulté à être comblé par la transformation en 2×2 voies gratuite de la route existante reliant Toulouse et Castres, et entre Castres et Béziers, et permettrait de ré-employer les ouvriers du BTP licenciés.
Dans les colonnes d’Alternative Libertaire de février, nous détaillions en quoi la stratégie du droit environnemental (1) seule, si elle n’est pas couplée à une stratégie de construction d’un mouvement social large, reste une illusion. En effet, nous savons d’ores et déjà que l’État a prévu de faire appel, que la bourgeoisie locale fera tout pour forcer une reprise des travaux et il est donc nécessaire que la lutte continue. Pour ce faire,  les différentes forces d’opposition à l’A69 doivent continuer à se parler, s’organiser ensemble dans la diversité des tactiques. La radicalité parfois nécessaire de certaines actions ne doit pas empêcher la solidité d’une alliance inter-organisations et associations large et en dialogue constant avec la population, dont une importante partie ne souhaite pas cette autoroute. Il faut continuer à convaincre dans la région, amener plus de monde dans l’action, porter les arguments dans le débat public et coordonner les forces écologistes, syndicales et politiques. 
Enfin, nous rappelons la violence de la répression policière et de nervis fascistes locaux exercée contre les opposant.e.s et assurons de notre solidarité toutes celleux qui sont encore poursuivies, et celleux ayant subi des violences physiques
L’Union Communiste Libertaire Toulouse et Alentours continuera à soutenir cette lutte, ainsi que les mouvements contre d’autres grands projets inutiles et imposés dans la région et promouvoir une société libérée du capitalisme et de l’État où l’aménagement du territoire est décidé en fonction des besoins réels par la démocratie directe.
Union Communiste Libertaire Toulouse & Alentours, le 5 mars 2025
Communiqué UCL Toulouse suite à l'arrêt du chantier par la justice
Vous trouverez ici plus de détails sur l’A69 dans cet article de novembre 2024 dans Alternative Libertaire.
Voici par ailleurs ci-dessous le communiqué des mis.es en cause dans le procès du 12 mars 2025 :
 » Mercredi 12 mars 2025, à 13h30, aura lieu un nouveau procès contre les opposant.es au projet
d’autoroute A69.
Ce procès sera le premier depuis que le Tribunal Administratif de Toulouse reconnaît le chantier
comme illégal.
Sur le banc des accusé.es, nous aurions bien aimé voir les principaux responsables des
destructions : les préfets F-X Lauch et P-A Durand, émissaires d’état qui ont donné leur feu vert
au carnage. Nous y verrons plutôt 8 grimpeur.euses qui ont lutté contre.
Le chantier a commencé le 2 mars 2023 alors que plusieurs instances institutionnelles avaient émis
d’importantes réserves.Le 8 mars 2023, 3 grimpeuses sont intervenues pour mettre à mal les abattages d’En Boulou,
entraînant dans leur sillage de nombreux.ses personnes utilisant ce mode d’action.
Le 15 février 2024, une vingtaine de grimpeur.euses (le préfet Vilbois parlait de 8 personnes…)
entamait une période de siège policier à la Crem’arbre, zone classée à Fort Enjeu
Environnemental, la rendant intouchable. Pourtant, les ouvriers et machines de chantier se sont
obstinés à détruire, et les FDO à encadrer le désastre. Plusieurs arbres centenaires, arbustes et
buissons ont été coupés en dépit de la loi.
Grimper dans les arbres a pour finalité, entre autres, de ralentir les travaux. Des précédents ont
montré que les partisans de grands projets d’infrastructures inutiles avaient tendance à utiliser la
stratégie du fait accompli, c’est à dire de commencer et d’avancer les travaux le plus vite
possible, a n d’invoquer le fait de ne plus pouvoir revenir en arrière quelle que soit l’issue du
jugement. Ralentir les travaux semble alors nécessaire pour éviter trop de destructions avant que
la juste ne se prononce. D’autant qu’ici, le projet est jugé illégal en première instance. Grimper,
entre autres modes d’action, a finalement permis de retarder les travaux, même si trop restent à
déplorer, a n d’avoir encore de la vie à sauver quand la justice nous donne aujourd’hui raison.
Au delà de ralentir le chantier, ces actions ont parfois pu être un témoignage de soutien, aux
personnes touchées par les expropriations, les personnes dont la parole n’est pas écoutée ou
même consultée, les personnes qui s’inquiètent pour l’avenir de leurs enfants et plus largement
des conditions de vie sur Terre. Des personnes qui voient une autoroute essayer de s’imposer
dans leur paysage, quand en France la voiture individuelle est la première responsable du
réchauffement climatique.
Ces actions ont été et sont toujours un moyen de faire entendre des voix, les nôtres et d’autres,
qu’on n’entend que trop peu, dont on préjuge la valeur au regard parfois d’un mépris de classe ou
de genre, et dans une habitude de discréditer quiconque tient un discours n’allant pas dans le
sens du capitalisme.
Ce procès du mercredi 12 mars 2025 s’ajoute à la longue liste des audiences de la répression
d’État. Ce procès, tout comme ce projet d’autoroute, est un gaspillage de temps, d’énergie et
d’argent public.
Le chef d’accusation : « opposition à chantier illégal ».
Aujourd’hui nous faisons encore et encore le constat d’un État qui protège des intérêts privés
quand nous nous démenons dans des conditions précaires, usantes, avec très peu de moyens
pour protéger le commun le plus précieux que nous puissions avoir : les conditions de la vie sur
Terre. L’État nous réprime quand nous prenons la parole, l’État tente de nous écraser à coup de
lois, de procès, d’armes et de mensonges tous plus aberrants les uns que les autres.
Les catastrophes climatiques toujours plus meurtrières s’enchaînent et les chefs d’États jouent à
la guerre, toujours plus meurtrières elles aussi. Nous avons des solutions, nous avons
l’intelligence collective, nous avons les communs, et ils s’acharnent à détruire, dissimuler,
embourbés qu’ils sont dans leurs mensonges et soumission à l’argent.
Aujourd’hui comme hier, ici comme ailleurs, la lutte continue : les projets inutiles, imposés et
écocidaires doivent disparaître de nos horizons. Ne les laissons pas faire ! No macadam « 

Réunion publique 7 juin : Quand les femmes se lèvent, le peuple avance !

Elles sont essentielles, le patronat et l’Etat non !
Elles sont caissières, vendeuses, assistantes-maternelles, secrétaires, infirmières, agentes d’entretien, aides-soignantes, aides à domicile, enseignantes, AESH, animatrices en milieu scolaire, éducatrices de jeunes enfants, etc.
Ce sont 14 millions de salariées, et pour la moitié, concentrées dans 10 métiers. Les métiers avec les statuts les plus précaires et les plus mal payés : les secteurs féminisés. C’est le produit de l’alliance criminelle du patriarcat et du capitalisme.
Quelle histoire des grèves des femmes ? Quelle histoire des femmes dans le syndicalisme de lutte ? Quelles avancées et reculs ?
Quelles sont les raisons de la sous-syndicalisation des secteurs féminisés ? Comment y remédier ? Quelles stratégies développer et quelles habitudes militantes changer ?
Ce sont des questions auxquelles la brochure de 2022 de notre fédération Union communiste libertaire – UCL tente de répondre, dont la thématique sera présentée et développée au cours de la soirée avant d’échanger avec la salle.
19h Accueil convivial avec rafraîchissements et table de presse. A 20h début de la présentation avec une intervenante de l’UCL.
Accéder ici à l’évènement facebook (pour nous aider, n’hésitez pas à inviter et partager à vos contacts)/
Vous trouverez plus d’informations sur la brochure et la thématique via ces liens :

Au Taf: rencontre des syndicalistes libertaires à Lyon

Bonjour,

Le 25 et 26 Mai prochain aura lieu l’évènement Au taf ! organisé par l’UCL.

Il s’agit de la deuxième édition de la rencontre nationale des syndicalistes libertaires et autogestionnaires.

L’évènement aura lieu à Lyon (69) , Maison des Italiens, 82 rue du Dauphiné.

Au programme :

Samedi 25 mai

  • Ouverture à 13h30
  • 13h45-14h : Prises de parole inaugurales
  • 14h-15h30 : table ronde n°1 : Syndicalisation des secteurs féminisés
  • 15h30-16h30 : table ronde n°2 : Quel syndicalisme pour les luttes trans
  • 16h30-17h : pause
  • 17h-18h30 : table ronde n°3 : Construction et unification du syndicalisme de lutte
  • Soirée festive

Dimanche 26 mai

  • Ouverture à 10h
  • 10h-12h : temps interne UCL
  • 12h-13h : pause repas
  • 13h-14h : table ronde n°4 : Pratiques syndicales pour la sociabilité ouvrière
  • 14h-15h : table ronde n°5 : L’outil syndical pour un écologisme de classe

En espérant vous y retrouver nombreux·ses.

Amitiés libertaires,

Pour 1er mai de lutte autogestionnaire et un horizon révolutionnaire

Bonjour à toutes et tous,

A l’occasion du 1er mai, journée de lutte des travailleuses et des travailleurs, comme dans toutes les villes, une manifestation se tiendra à Toulouse. L’UCL Toulouse et Alentours sera présente aux côtés des organisations de notre classe sociale (les syndicats), les collectifs et associations antiracistes, féministes, et écologistes, dans un contexte sombre de montée du fascisme et de perte des droits démocratiques, reprenons le chemin de l’entraide, de la solidarité, des luttes et portons la voie d’un horizon révolutionnaire ! Alors n’hésitez pas à venir retrouver les drapeaux de l’UCL pour nous rencontrer, discuter de notre organisation et de nos projets. Le rendez-vous de la manif est à 10h30 ESQUIROL.

Voici le communiqué « Exproprions, reprenons, décidons de notre futur » de notre organisation fédérale pour le 1er mai.

Ci-dessous nous vous partageons les affiches de deux événements qui auront lieu après la manif : le traditionnel Bazar au Bazacle organisé par de nombreux collectifs et associations toulousaines, et la Fête au Mirail organisée par l’Union Locale CGT et le Comité Populaire d’Entraide et de Solidarité du Mirail.

Enfin, nous vous proposons à la lecture les derniers communiqués et tracts de la fédération :

Attal déclare la guerre à la jeunesse, ne laissons pas faire !

Face à la répression politique, défendons la liberté d’expression du mouvement social !

Tract : Pour l’accès aux soins des mineurs trans

Tract : Le RN est une arnaque sociale

Face au racisme et au fascisme : résistance populaire

Un logement digne pour tous et toutes